Publicado em 16/03/2012 por GeronimoBernstein
LA VOIE LACTÉE (1969), réalisation de Luis Buñuel, scénario de Jean-Claude Carrière, avec Paul Frankeur (Pierre), Laurent Terzieff (Jean), Delphine Seyrig (la prostituée), Michel Piccoli (le marquis de Sade), Julien Guiomar (le prêtre), François Maistre (le prêtre fou), Jean Piat (le janséniste), Georges Marchal (le jésuite), Julien Bertheau (M. Richard), Édith Scob (la Vierge Marie), Alain Cuny (l'homme à la cape), Claudio Brook (l'évêque)...
Le sujet : si Pierre (Paul Frankeur) et Jean (Laurent Terzieff) font route vers Saint-Jacques de Compostelle, ce n'est pas pour accomplir le pélerinage, mais pour détrousser les pélerins. Leur parcours sera jalonné de rencontres ou de flash-back illustrant les diverses formes d'hérésie à travers l'histoire de la chrétienté.
Évocation de problèmes d'ordre religieux rencontrés par deux hommes qui se rendent à Saint-Jacques-de-Compostelle, non pour le pélerinage, mais dans l'intention de voler quelques pèlerins. Pierre est âgé et croyant ; Jean1 jeune et athée. Ils y feront des rencontres troublantes, les unes symboliques (Dieu le père qui se sépare en trois personnages en les quittant), les autres les faisant voyager dans l'espace comme dans le temps. Le film est parsemé de nombreuses citations en clin d'œil aux spectateurs avertis en théologie.
Jean-Claude Carrière, assistant du réalisateur, a mis en garde dans une interview contre tout contresens sur le film, qui se veut une évocation du mécanisme des hérésies davantage que de la religion. Le film montre de façon très subtile que toute hérésie combine une interprétation particulière d'un écrit obscur d'une part, et d'une recherche de pouvoir ou de prestige de l'autre, à travers de nombreux exemples. Le duel argumenté et mortel du jansénisteet du jésuite, s'affrontant à coup d'épée comme de répliques, est à cet égard représentatif du film.
La plupart des grandes hérésies sont évoquées, ainsi que les rapports entre la religion et l'ordre social (scène du restaurant, intervention des gendarmes…) ou la vie intime (scène de l'hôtel) dans un climat souvent onirique ainsi qu'il est de coutume chez Bunuel. Le film se termine sur une image d'aveugles qui, leur chemin barré par un minuscule fossé où se perd leur canne, ne peuvent suivre Jésus dispensant son enseignement. (Wikipedia)
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